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Attention aux huiles essentielles
- Substances dangereuses -

 

Le règlement REACH

Le règlement REACH, appliqué depuis le 1er Juin 2007, confirme l'obligation pour le producteur de toute substance chimique répertoriée dans l'inventaire EINECS, de produire une fiche de données de sécurité (FDS) soit lorsque la substance est classée dangereuse, soit lorsque, comme préparation, elle contient, à plus de 1 % en poids, au moins une substance présentant un danger pour la santé ou l'environnement.
Depuis la mise en place de ce règlement, de nombreux produits qui n'avaient aucune information sur leurs étiquettes sont désormais contraints d'afficher les informations réglementaires. Et ceci est vrai pour de nombreux produits, huiles essentielles comprises

Les huiles essentielles et la réglementation

En effet, les huiles essentielles, aux usages connus depuis les égyptiens, ont toujours été employées pour des utilisations diverses et variées : thérapeutique, alimentaire, parfumerie, cosmétiques, détergents, industrie,..

Or, la réglementation ne prévoit pas l'existence des huiles essentielles en tant que tel. A chaque type d'usage se rapporte une réglementation spécifique qu'il convient de respecter selon l'usage que l'on préconise pour le produit.

Les huiles essentielles peuvent donc être classées comme dispositif médical, compléments alimentaires, cosmétique, insecticide ou produits chimiques dans tout les autres cas.

Les informations données aux consommateurs seront différentes puisque chaque cas est régi par une législation différente alors que c'est le même produit qui vient du même bidon... 

7 règles d'or pour une utilisation en toute sécurité

1 - Respectez scrupuleusement les dosages, les précautions d'emploi, la durée du traitement et la voie d'administration. Il s'agit d'extraits actifs, dont l'utilisation doit être rigoureuse. Pour cela, conservez toujours votre huile essentielle dans son emballage d'origine, avec sa notice, à laquelle vous pourrez vous référez à tout moment.

2 - Ne remplacez pas sans connaître une huile essentielle par une autre, même si leur nom est proche. Exemple, la lavande vraie et la lavande aspic ont des indications différentes, tout comme le thym à thymol et le thym à linalol, le ravensare et le ravintsara ...

3 - Lavez-vous toujours soigneusement les mains après avoir utilisé une huile essentielle.

4 - Ne chauffez pas fortement les huiles essentielles (en posant une coupelle sur une bougie par exemple). Utilisez un diffuseur par nébulisation à froid ou à chaleur douce en céramique, ou un brumisateur.

5 - Respectez les précautions d'emploi. Bon nombre d'huiles essentielles sont interdites pendant la grossesse (surtout le 1er trimestre) et pendant l'allaitement. Chez les enfants, certaines sont généralement déconseillées avant 7 ans. En cas d'antécédents de problèmes rénaux et hépatiques, de troubles convulsifs, de pathologies cardiovasculaires ou chez les personnes sujettes à l'épilepsie, les asthmatiques et, en général, en cas de traitement médical ou de maladie de longue durée, demandez toujours l'avis de votre médecin traitant.

6 - Si vous suivez un traitement médical, attention aux interactions avec les huiles essentielles ! Demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien.

7 - Une allergie est toujours possible, particulièrement chez les sujets fragiles ou sensibilisés. Mieux vaut effectuer un test cutané (versez 1 à 2 gouttes d'huile essentielle au creux du coude, attendez 48 heures puis recommencez et attendez 1 heure pour vérifier l'absence de réaction). 

Les huiles essentielles, compléments alimentaires

On trouve dans le commerce des huiles essentielles vendues sous l'appellation "compléments alimentaires". Cette appellation permet aux fabricants d'échapper à la règlementation sur les "produits chimiques" mais également de vendre ces produits avec une TVA à 5.5% au lieu de 20%.

D'après la directive européenne 2002/46/CE, les compléments alimentaires sont des denrées alimentaires ayant un effet nutritionnel ou physiologique, commercialisées sous la forme de gélules, pastilles, comprimés, ampoules, capsules, tisanes ou solutions buvables dont le but est de compléter notre régime alimentaire habituel". En France, c'est le décret n°2006-352 du 20 mars 2006 qui "encadre" la commercialisation des compléments alimentaires.

Comme la règlementation actuelle ne demande pas aux fabricants de prouver l'efficacité et l'innocuité de leur produit, il est donc très facile de transformer une huile essentielle considérée comme "substance dangereuse" en un "produit alimentaire".
La seule contrainte est l'étiquette qui sera différente, puisque dessus vous devrez retrouver l'indication "complément alimentaire", avec éventuellement les informations "déconseillé de dépasser la dose journalière indiquée" et "tenus hors de la portée des jeunes enfants".

L'article 3 du chapitre II de ce décret stipule : "Les ingrédients mentionnés à l'article 2 ne peuvent être employés dans la fabrication des compléments alimentaires que s'ils conduisent à la fabrication de produits sûrs, non préjudiciables à la santé des consommateurs, comme cela est établi par des données scientifiques généralement acceptées"
Concrètement, cela veut dire que toutes les huiles essentielles ne pourront pas être commercialisée comme compléments alimentaires. Seules celles qui sont "consommables" seront autorisées, ce qui représente déjà une liste importante (> 40).

Prenons par exemple la FDS de l'huile essentielle de Sarriette des Montagnes (EINECS/CAS : 90106-57-3) éditée par un fabricant le 11/03/2011 aux normes SGH. La section 15 liste les informations règlementaires qui devront apparaître sur l'étiquette de tous les flacons commercialisés :

  • H226 Liquide et vapeurs inflammables
  • H302 Nocif en cas d'ingestion
  • H304 Peut être mortel en cas d'ingestion et de pénétration dans les voies respiratoires
  • H314 Provoque des brûlures de la peau et des lésions oculaires graves
  • H318 Provoque des lésions oculaires graves
  • H317 Peut provoquer une allergie cutanée
  • P301+P310 EN CAS D'INGESTION : appeler immédiatement un CENTRE ANTIPOISON ou un médecin
  • P405 Garder sous clef

Alors, l'huile essentielle de Sarriette des Montagnes est elle une "substance dangereuse" ?
Oui, si on lit la FDS du fabricant. Non, si on considère qu'elle est autorisée et commercialisée sous l'appellation "complément alimentaire" ! 

Les huiles essentielles en diffusion

Si on prend le cas des huiles essentielles destinées à la diffusion, comme elles ne peuvent pas être classées ni comme arôme, ni comme cosmétiques elles ne peuvent être classées que comme produits chimiques ou substances dangereuses.

Si la législation est là pour avertir le consommateur des dangers de l'utilisation de certains produits, le fabriquant lui, tient à ne pas faire peur aux consommateurs par un ensemble d'informations susceptibles de décourager l'acheteur de consommer son produit !

Alors de nombreux fabricants, suite à l'interprétation des différents articles sur l'étiquetage des substances dangereuses (flacon < à 125ml, flacon trop petit, quantité tellement limitées,..), ont décidé pour l'instant de temporiser la mise en place sur leurs produits de la nouvelle règlementation.

Personne ne veut être le premier à mettre sur son étiquette une "tête de mort" ou un "poisson mort". Et cela peut se comprendre ! 

Les huiles essentielles peuvent être N, C, Xi, T, Xn, ...

logo huiles essentielles

L'étiquette d'un produit doit être identique à la Fiche de Données de Sécurité (FDS) qui est fournie avec le produit.
Quand on commence à lire les FDS des huiles essentielles les plus courantes, il est vrai que cela peut faire peur.
La plupart sont considérées comme nocives (Xn) et souvent dangereuses voir toxiques pour l'environnement (N). Mais ce n'est pas tout. Quand elles ne sont pas indiquées "irritante pour la peau", elles sont spécifiées "éviter le contact avec la peau". Que dire du Thym qui provoque des brûlures (symbole corrosif). Pour des produits pouvant être classés comme cosmétiques, on ne comprend pas la logique.

Sur les 285 huiles essentielles que comportent la table éditée par l'EFFA, seules 4 ne comportent pas de symbole de danger. Ce qui veut dire que la plupart des huiles essentielles du commerce devraient comporter un symbole danger sur l'étiquette. Comme c'est rarement le cas, nous allons regarder à quoi correspondent ces symboles :

  • N-Dangereux pour l'environnement
    Pour la toxicité aquatique (poisson, algue, daphnie), son classement dépendra de la quantité de mg / litre d'eau pour laquelle elle sera considérée comme :
    1. R53 si > 100mg/l
    2. R52/53 si >10 mg/l et < 100mg/l = Nocif
    3. R51/53 si > 1mg/ et < 10mg/l = toxique
    4. R50/53 si > 1mg/l = tres toxique
    D'après ce classement cela veut dire que les huiles essentielles de Romarin, d'Orange ou de Citron sont considérées comme aussi "toxique" que la Cyperméthrine (insecticide R50/53 toxique avec seulement 3×10-4 mg/l) et que l'huile essentielle de Camomille, avec son R51/53, est identique au Glyphosate (désherbant bien connu).

    Cela est sûrement vrai en théorie, mais en pratique, compte tenu que les huiles essentielles sont considérées comme insolubles dans l'eau et que le domaine d'application n'est pas le même, les produits sont difficilement comparables.
    Compte tenu du prix élevé des huiles essentielles, il est peu probable qu'une personne, volontairement ou par accident, aille verser son flacon d'huile essentielle dans une rivière. Iil est par contre très facile de polluer un cours d'eau en désherbant son terrain juste avant une pluie.
    Une étude de l'IFEN (août 2006) a montrée que le glyphosate et l'AMPA (dérivé du glyphosate), étaient les substances les plus retrouvées dans les eaux en France, alors que le glyphosate est classé comme moins toxique que l'huile essentielle d'orange.

  • C-Corrosif
    Définition Corrosif (INRS): Pouvant, en contact avec des tissus vivants, exercer une action destructrice sur ces derniers Il existe plus de 200 substances corrosives. On y trouve principalement les acides et les bases comme la soude caustique mais également le thymol, phénol contenu dans l'huile de thym. Même si l'huile essentielle de thym est beaucoup moins corrosive que de l'acide sulfurique, il convient de l'utiliser avec précaution. Eviter, comme certaines personnes, de prendre un bain en y ajoutant de l'huile essentielle de thym pure sinon vous prenez le risque de ressortir comme une écrevisse.

  • Xi-irritant
    Définition Irritant (INRS): Non corrosif mais pouvant, par contact immédiat, prolongé ou répété, avec la peau ou les muqueuses, provoquer une réaction inflammatoire. Pratiquement toutes les huiles essentielles sont classées irritantes mais cela ne veut pas dire que si vous mettez une goutte d'huile essentielle de lavande sur la main vous allez avoir une rougeur. Cela veut dire qu'il existe des règles d'utilisation des huiles essentielles et qu'il faut les respecter. La première de ces règles, c'est d'éviter de les utiliser pures sur la peau mais seulement après dilution dans une huile végétale, ce qui est indiqué d'ailleurs dans tous les livres d'aromathérapie.

  • T-Toxique
    Définition Toxique (INRS): Entraînant la mort par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée en petites quantités, ou nuisant à la santé de manière aiguë ou chronique.
    Le logo T devra être présent sur un flacon quand au moins une phrase "Risque toxique" sera présente dans la FDS. Cela peut être toxique par inhalation, par contact avec la peau ou en cas d'ingestion.
    Ce sont des huiles essentielles qui sont particulièrement dangereuses à l'utilisation mais il en existe moins d'une quinzaine qui sont réellement classées comme Toxique (tête de mort). on y trouve par exemple le Sassafras, la moutarde, la noix de muscade,.. Ces huiles essentielles ne sont pas normalement en vente libre ou alors interdites en, France comme le sassafras.

  • Xn-Nocif
    Définition Nocif (INRS): Pouvant, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée, entraîner la mort ou nuire à la santé de manière aiguë ou chronique
    Le logo Xn devra être présent sur un flacon quand au moins une phrase "Risque nocif" sera présente dans la FDS. Cela peut être Nocif par inhalation, par contact avec la peau, en cas d'ingestion ou peut provoquer une atteinte des poumons en cas d'ingestion !
    Si peu d'huiles essentielles sont classées T, de nombreuses huiles essentielles sont classées Xn.
    Si on suit la définition, cela veut dire que plus de 60% des huiles essentielles que l'on trouve dans le commerce peuvent entraîner la mort lors de leurs utilisations. Il est donc important d'éclaircir ce point.

    Définition de LD50-LC50 = Cet indicateur mesure la dose de substance causant la mort de 50 % d'une population animale donnée (souvent des souris ou des rats) dans des conditions d'expérimentation précises.
    On considèrera environ qu'un 1gr d'huile essentielle = 20gouttes
    Dans les données ci-dessous on voit que la fourchette est large puisqu'il existe un rapport de 10 entre le minimum et le maximum, afin de vérifier le danger, les calculs seront effectués sur les minimums.

    • Nocif par ingestion (R22): 200mg/kg > LD50 < 2000mg/kg
      Soit pour une personne de 50kg = 10grs ce qui fait environ 200 gouttes d'huiles essentielles à absorber avant d'atteindre le seuil de nocivité. Il est techniquement très difficile d'ingérer un flacon d'huile essentielle de sauge officinale ou de thuya.

    • Nocif par contact avec la peau (R21): 400mg/kg > LD50 < 4000mg/kg
      En partant sur le même calcul que ci-dessus on arrive à 20 ml. Techniquement, il est possible de se masser l'ensemble du corps avec 2 flacons d'huile essentielle pure, mais cela relève de la totale méconnaissance des produits. Les huiles classées en R21 sont rares. On y trouve par exemple l'origan ou la cannelle de chine. Ces deux huiles sont indiquées dans tous les livres d'aromathérapie comme à "ne jamais utiliser pur sur la peau mais toujours dilué"

    • Nocif par inhalation R20 : 2mg/L d'air > LC50 > 20mg/L d'air
      Une petite chambre fait environ 20m3, le seuil de nocivité sera atteint avec 40grs d'huiles essentielles dans l'air ambiant, avec un diffuseur puissant on vaporise dans l'air 2g/h soit 20 heures de diffusion sans aérer avant d'atteindre le seuil critique. Les huiles essentielles classées comme R20 sont rares ont y trouve par exemple le Raifort et la moutarde, alors le Nocif par inhalation parait donc peu probable sauf de le faire exprès!

Le symbole Xn qui peut apparaitre sur un flacon provient rarement de R20 ou R21 ou R22 mais le plus souvent du R65 (Nocif : peut provoquer une atteinte des poumons en cas d'ingestion) qui est présent sur la plupart des FDS des huiles essentielles.

Le R65 est applicable à toutes les substances contenant des hydrocarbures aliphatiques, alicyclique et aromatiques dont la viscosité cinématique est faible (< à 7 mm2/s à 40°C). Les Hydrocarbures aromatiques sont composés d'atome d'hydrogène et de carbone comme le benzène (C6H6), le toluène (C7H8), le xylène (C8H10), le naphtalène (C10H8), les phénols ou le limonène (C10H16).
La principale source de production des hydrocarbures aromatiques est le raffinage du pétrole brut. Mais on retrouve également des composés aromatiques dans des végétaux odorants tel que le pin, l'eucalyptus, le thym, la menthe,...

Comme les huiles essentielles sont classées en "substances dangereuses", on leur applique le même calcul qui celui appliqué sur le White spirit, l'Essence de térébenthine et autres solvants pétroliers.
Cette méthode de calcul entraine toutes les substances qui ont une viscosité jusqu'à 7 fois celle de l'eau (viscosité de l'eau à 20°C = 1 et à 40°c = 0.661 mm2/s) et qui contiennent au minimum 10% d'un composé organique aromatique. Elles doivent avoir sur le flacon le symbole Xn et la phrase R65. On y retrouve donc la plupart des huiles essentielles comme la lavande, le cyprès, le romarin, le pin, l'eucalyptus mais également toutes celles qui contiennent du limonène comme l'orange, le citron ou la mandarine.

On comprend pourquoi les fabricants ne sont pas pressés de mettre le symbole Xn à côté du logo AB sur un flacon d'huile essentielle d'orange alors qu'elle est souvent utilisée en alimentaire pour parfumer un gâteau.
 

Fiche de Données de Sécurité des huiles essentielles

Il faut savoir que la Fiche de Données de Sécurité (souvent appelée FDS sur notre site) est réalisée par le fabriquant du produit.
Si pour les produits de synthèse cela peut être simple puisque les produits sont toujours identiques, pour les produits d'origine naturelle cela peut être beaucoup plus complexe.
La composition moléculaire des huiles essentielles peut changer d'une production à l'autre, d'un lot à l'autre, mais normalement, la composition respecte des minimums et maximums de pourcentages de composants, conformes à la norme.
Les huiles essentielles sont classées sur la base de résultats de tests directs sur leurs propriétés physiques, chimiques, toxicologiques et écotoxicologiques. Mais de nombreux résultats de tests ne sont pas disponibles ou trop anciens ou imprécis pour être valables.
Dans ce cas, le classement se fait sur la base de l'application des règles applicables aux préparations dangereuses, à partir des propriétés de danger des composés chimiques élémentaires de l'essence et du pourcentage de présence dans celle-ci.

En attendant les tests sur les huiles essentielles, le fabricant doit s'appuyer sur les tables éditées par l'EFFA (European Flavour and Fragrance Association)
-Table 1 Classification, symboles de danger, phrases R et S des huiles essentielles pures
-Table 2 Classification des composants entrant dans la préparation des huiles essentielles
Le plus simple est d'utiliser la table 1 et d'appliquer les informations: exemple pour Lavandin absolut (N°CE:294-470-6): Xi-R38-R43-R52/53 (EFFA)
Ou alors, vous pouvez utiliser la table 2 et faire le calcul pour chaque composant de votre huile essentielle. Exemple pour Lavandin absolut (N°CE:294-470-6): R66 R52/53 (Comité Interprofessionnel pour les Huiles Essentielles Françaises)
On voit que, pour le même produit (même N° CE), les informations ne sont pas identiques. Mais il est vrai que cela dépend de l'origine du Lavandin. 

Les huiles essentielles sont elles dangereuses ?

Les huiles essentielles ont, dans certains cas, provoquées des réactions indésirables : l'effet convulsif des huiles essentielles de camphre et d'eucalyptus chez les jeunes enfants est ainsi connu depuis longtemps. Analysons les 3 cas possibles de toxicité chez l'homme :

  1. Toxicité par ingestion
    Aux Etats-Unis, en 2006, le système de surveillance (AAPCP) a recensé 7377 cas d'expositions par ingestion aux huiles essentielles. 74% concerne principalement des enfants de moins de 6 ans et 1,2 % des cas faisaient suite à une utilisation normale.
    Ces résultats doivent être manipulés avec prudence puisque la quantité ingérée sont absentes pour une majorité des expositions et on ne peut pas écarter non plus des erreurs de classifications des substances et des erreurs de diagnostic.
    Il faut remarquer qu'aucun décès n'a été rapporté suite à l'ingestion de ces différentes huiles et que, d'une manière générale, aucun décès n'est reporté dans la littérature.

    La quasi totalité des données toxicologiques sont obtenues après des tests expérimentaux sur des animaux de laboratoire et manquent ainsi de précision. De plus, elles sont obtenues en testant les composés actifs seuls et non l'huile complète.
    Ces données sont donc difficilement exploitables pour faire une évaluation des risques des huiles essentielles qui sont des mélanges de plusieurs composés.
    Les données de toxicité disponibles chez l'Homme ont été obtenues le plus souvent suite à une ingestion accidentelle (le plus souvent à très fortes doses et principalement sur des enfants).
    Les études scientifiques montrent que les huiles essentielles peuvent présenter une certaine toxicité, mais elles ne semblent être toxiques par ingestion que si celle-ci est faite en de grandes quantités et en dehors du cadre classique d'utilisation.

  2. Toxicité par contact
    Peu de données toxicologiques sont disponibles sur la toxicité des huiles essentielles par contact mais quelques études existent sur l'huile essentielle de tea tree et de lavande.
    La sensibilité des patients est testée grâce à des patchs d'une concentration variable en huile essentielle (de 1 à 100 %).
    • Irritations :
      Ces résultats ne permettent pas de conclure à un éventuel lien entre la concentration en Tea tree et l'augmentation des réactions d'irritations (au vu de la grande dispersion des résultats et de l'absence d'historique médical des patients).
    • Allergies par contact :
      Les résultats semblent indiquer un possible lien entre l'augmentation de la concentration en Tea tree et celui du nombre d'allergies. Les pourcentages de réaction allergique, bien que relativement faibles, indiquent que certaines huiles ont un pouvoir allergisant et peuvent ainsi être contre-indiquées.
    Les huiles ne seront toxiques par contact que si des concentrations importantes sont appliquées.

  3. Toxicité par inhalation
    Si la toxicité des principaux polluants de l'air intérieur commence à être mieux connue et à faire l'objet de mesures de gestion du risque qu'elles occasionnent, peu d'études en revanche ont à ce jour été lancées sur la formation de composés volatils susceptibles d'être inhalés suite à l'évaporation d'huiles essentielles.
    Les effets spécifiques des huiles essentielles par inhalation demeurent largement inconnus à ce jour. Cependant, d'une manière générale, les huiles essentielles sont suspectées d'être au moins des agents de sensibilisation.

Source de ce paragraphe : Risques et bénéfices possibles des huiles essentielles (mars 2008-ecole EHESP)