En 2014, l'ARS de Guadeloupe lance un appel à projets pour trouver une solution pour empêcher la ponte des moustiques femelles l'eau stagnante des coupelles de pots de fleur. Cette solution devra être sans produit chimique, sans appât et ne nécessiter aucune énergie pour fonctionner.  

Ludovic Bouchonneau, s'empare du sujet avec son équipe du Fablab de Jarry en Guadeloupe. L'idée de base est astucieuse : tirer partie de l'eau stagnante dans les coupelles des pots de fleur, difficilement contrôlable, surtout sous les tropiques !

Pour cela, Ludovic Bouchonneau et son équipe va concevoir un piège pour les larves de moustiques, basé sur le principe des nasses de pêcheurs. Positionné sous le pot de fleur dans la soucoupe, ce piège sera un véritable labyrinthe mortel pour les laves qui vont se noyer à l'intérieur.

Pendant près de 8 ans, ils étudient des statistiques sur la nage des larves, imaginent, développent et fabriquent des prototypes. 

En 2022, le Guppytrap est prêt, le brevet est déposé. Étape ultime : il répond parfaitement à la problématique posée par l'ARS ! 

"Ce dispositif fonctionne comme des micro-nasses qui vont emprisonner les larves et les empêcher de respirer à la surface de l’eau. Les juvéniles vont ainsi mourir par asphyxie", explique Cédric Ramdini , technicien de sécurité sanitaire à l’ARS, dans un rapport élogieux sur l'étude approfondie d’un prototype du Guppytrap.

"Les résultats apportés par cette étude sont très satisfaisants, avec un taux de mortalité de 97% en moins de 48 heures*", précise-t-il.

Sachant qu'une larve de moustique arrive à maturité en +/- 1 semaine, on comprend vite que ce piège ne leur laissera pas le temps d'y arriver.

*Tests ARS du 02/05/2023

Les pots de fleur étant le site de ponte domestique préféré des moustiques et leur rayon de vol ne dépassant guère 150 mètres, le fonctionnement de ce piège est un véritable atout dans la lutte contre leur prolifération.

Une fois le piège mis en place et recouvert d'eau, les matières organiques de la terre de la plante en pot transforment l’eau en un milieu nourrissant idéal aux yeux de la femelle moustique pour ses futures larves. Nul besoin d’appât tant que votre plante est arrosée ! 

Sitôt écloses, les larves microscopiques ne vivront pas longtemps. Tout d'abord, elles vont chercher à se nourrir au fond de la soucoupe. Puis elles vont chercher à se réfugier et à se cacher de la lumière : elles vont donc entrer dans le piège par le vestibule. 

Et c'est là qu'intervient le génie de cette invention ! Le piège est composé d'un grand nombre de cellules formant un gigantesque labyrinthe de petites nasses disposées en cascade.

Les larves en parcourant ce labyrinthe sont contraintes d'avancer toujours plus loin dans le piège via les différentes nasses (niveau 1 à 8). Aucun retour en arrière n'est possible. Elles finiront inévitablement noyées dans la dernière nasse (niveau 8). Elles périront en quelques heures seulement, bien avant de devenir des moustiques.

Les résidus naturels issus de la plante en pot et ceux issus de la décomposition des larves entretiennent l'attrait nutritionnel de l'eau et constituent le meilleur appât pour ce piège, qui est donc sans entretien !

L'invention brevetée de Ludovic Bouchonneau a reçu la Médaille d'Argent au très prestigieux Concours Lépine International de paris en 2023.

Elle a également été primée dans la catégorie technologie Eco-innovante des Trophées 2022.

Enfin, la développement du piège a bénéficié de l'appui de Transtech, une association d'aide aux inventeurs en Nouvelle-Aquitaine.

Ludovic Bouchonneau, l'inventeur du Guppytrap, avait à cœur d'utiliser des matériaux de récupération pour fabriquer le piège. Trouvant que notre production d'écrans informatiques était phénoménale, il a décidé d'utiliser ceux destinés à la casse. 

Le plexiglass interne des écrans a une épaisseur de 4 à 10mm, idéal pour la fabrication de la base du piège. Les dalles des téléviseurs LCD ont quant à elles une épaisseur entre1 et 3mm, parfait pour la fabrication des couvercle du piège. 

Si on résume, ce piège est donc SANS chimie, SANS énergie, SANS appât et issu du Recyclage de nos écrans : il est donc le piège à larves de moustiques le plus écoresponsable au monde !

Dimensions : 15 cm de diamètre
Épaisseur : 9 mm
Matériaux : Plexiglass recyclée
Poids : 26 grammes

Piège vendu à l'unité.

Pour en savoir plus sur les moustiques, n'hésitez pas à consulter notre dossier spécial.

Inventeur chevronné depuis toujours, Ludovic Bouchonneau alias “Capt’n Kurt” a fait de la lutte anti-moustiques son cheval de bataille. 

En 2014, il décide de répondre à la problématique exprimée par l'Agence Régionale de Santé (ARS) de Guadeloupe.

Capt'n Kurt, aidé du Fablab de Jarry en Guadeloupe planche sur de nombreux prototypes pendant près de 8 années. Il imagine, développe et crée un labyrinthe de capture et de destruction des larves de moustiques pour les dessous de pots de fleurs. Le Guppytrap est né !

Outre ce piège à larves de moustique pour plantes vertes en pot, d’autres applications de ce principe breveté sont actuellement en cours de développement, pour d’autres gîtes potentiels tels que gouttières, vases, fûts d’eau pluviales, regards d’égouts, et même marécages.